Durant cinquante ans, Willy Ronis a saisi toutes les occasions de se livrer au Nu, tissant une oeuvre secrète dont les plus beaux moments n'avaient jamais été réunis. "Dix-huit de ces photos au moins sont des chefs-d'oeuvre", écrit Philippe Sollers. Willy Ronis trouve spontanément le point moral, la place, l'éclairage, la position du modèle qui lui permettent, face à des corps parfois impudiques, de ne verser dans aucun des pièges de l'exercice : l'éthéré ou le trivial. La photo de nu est l'essence de la photo. Elle en concentre toute la difficulté. Ils sont nombreux, les grands photographes, à s'être frottés à l'exercice et nombreux à l'avoir abandonné, découragés par sa sévérité. Ronis s'y est promené comme dans son jardin. Ces photos en témoignent merveilleusement.

Quatrième de couverture

« Des années 30 aux années 70, cinquante ans de corps féminins vus par Willy Ronis, accompagné de d’un texte original de Philippe Sollers. Willy Ronis voulait Sollers. Sollers n’attendait que ça. Il a dit oui pour Ronis. Immédiatement.

Le texte de Philippe Sollers aborde et souligne tout ce qui rend précieux et unique le travail de Willy Ronis sur le nu. Le photographe a saisi toutes les occasions de s’y livrer, tissant en quanrante ans une oeuvre secrète dont les plus beaux moments n’avaient jamais été réunis. On connaît sans doute le Nu provençal, une sorte d’instantané de vacances que Ronis transforme en éternité. On connaît moins ou pas du tout ces statues, ces déesses, ces corps filiformes des années 70, ces formes restaurées des années 90 devant les quelles Ronis retrouve l’audace formelle de sannées 30.

Il flirte avec les esthétismes : pleinarisme d’avant-guerre, femmes au tub de la fin du XIXe siècle, jeunes filles de la presse masculine des années 70 ... Ces soixante nus sout tous bouleversants. C’est ce que clame Philippe Sollers : ’Les nus de Willy Ronis, dans leur extraordinaire naturel, sont sacrés’.

Un délice pour les collectionneurs, les amateurs de photographie et les amoureux de l’écriture. 59 photographies.