Notre-Dame-de-la-Merci
Odette, figure locale et revendeuse de cocaïne ; Daniel, ouvrier à la petite semaine ; Jean, assassin en fantasmes. Un jour de tempête, dans le huis-clos sinistre d'un village du nord québécois, deux hommes et une femme prennent part à une tragédie ordinaire. Le triangle qu'ils forment se gonfle, ses arêtes se tordent, se brisent. Amoureux, silencieux, angoissés, ils avancent à tâtons. Notre-Dame-de-la-Merci, c'est le théâtre dans lequel les personnages sont prisonniers. De l'extérieur, tout semble déjà joué. Le narrateur rejoint les rangs des spectateurs. Comme eux, il est impuissant. Il ne peut que regarder, réfléchir - se poser une question. Et c'est cette question, lancinante et multiforme, qui donne au récit une résonance universelle, excédant très largement l'action. Rien d'exotique. Le lecteur est aux prises avec lui-même.