Nos coeurs vaillants
On ne répond pas à une lettre anonyme, quand bien même on en démasquerait l’auteur. Faut-il seulement la lire ?
A l’origine de ce roman, une lettre mêle amitié et amertume, complicité et reproche, dépit amoureux, nostalgie aiguë, doléances et confidences. Soupçons. Révélations ?
Ce courrier, reçu par Jean-Baptiste Harang d’un camarade de jeunesse qui se plaint de ne pas apparaître dans ses livres, n’est donc pas signé. Dès lors resurgissent le temps perdu, les fantômes qui s’y meuvent, du premier mort aux premières amours, au fil des souvenirs de patronage et de colonie de vacances, dans le Paris oublié des années cinquante, son XVIIe arrondissement, ou bien au fond d’une vallée du Jura qui semble plus ancienne encore.
Un vert paradis, où brille Agathe, par son absence. Un vert paradis où règne en maître l’abbé T., et son encombrante affection. Les mots et l’émotion affrontent des silences trop longtemps tenus, Nos cœurs vaillants poursuit le cours d’une mémoire empêchée et cependant en quête d’elle-même, les tours et détours de l’esprit cherchent à comprendre ce qui, dans ses jeunes années, et toute sa vie depuis, lui a incroyablement échappé…
Mais qui vous impose de vous rappeler ce qui vous encombre, et d’oublier ce qui vous manque?