Navigator précédé de Tracés de Feu
“C’est la cadence, c’est le pas
Les nœuds que renouent les navires
Par leur rythme épuisé
Sur le flanc rond des mers
Le staccato moteur
& La voile qui gire
& Le délié des langues
Et les pleins noirs de l’encre
Que nous suivons des doigts Quitte à nous y tacher
Yeux fermés — Lèvres closes — Cœur alternatif”
Léa Silhol est romancière, nouvelliste et essayiste. Elle a tour à tour été qualifiée par la presse d’“onirique”, “élégiaque”, “shakespearienne”, et posée comme la plus grande styliste francophone des Littératures d’Imaginaire, et l’une des voix les plus poétiques de son temps. Sur la trentaine de volumes de poésie qu’elle a rédigés au fil du temps, les deux œuvres réunies dans cet opus sont les premières à être publiées. Après avoir chanté le prisme de l’élément liquide dans ses Contes de la Tisseuse, c’est sous l’égide de la mer seule, et des figures de ceux qui la bravent, qu’elle place cette ode double à la littérature — abordée par les chemins de traverses de l’inspiration qu’initie l’amour fou (Tracés de Feu), et ceux qui fusionnent lecteurs et auteurs (Navigator).
Traversées poétiques accompagnées des photographies en couleur de Mad Youri et Sadana Silhol