Moutarde douce
Un jeune écrivain, auteur de best-sellers, reçoit des lettres écrites par des adolescentes, toutes différentes, toutes folles de lui. Certaines veulent le rencontrer, d’autres se confier, d’autres encore coucher avec lui… Rien ne semble devoir nuancer leur passion, leurs exigences. Le jeune homme a par ailleurs une femme dans sa vie, mais celle-ci se trouve en prison, probablement pour des (petites) affaires de drogue. Son coeur est pris, il est mieux armé pour se défendre contre la horde qui s’offre à lui. L’écrivain a un ami, Mustapha, à qui il dit la vérité. Ces jeunes filles sont le plus souvent décevantes. De guerre lasse, il accepte de rencontrer deux d’entre elles – les plus insistantes –, mais quand il les voit, il tente d’y échapper en prétextant qu’il aime les garçons et que, d’ailleurs, il a une aventure avec Mustapha. Furieuses et déçues, les filles s’en vont et couchent ensemble. Plus tard, elles lui raconteront afin d’exciter sa jalousie… Les lettres de ces jeunes femmes alternent avec les considérations personnelles de l’écrivain de plus en plus lointain et, bien que flatté, vaguement écoeuré par la jeunesse, la faiblesse, les excès des filles… Se fondant sur un phénomène très répandu, le courrier féminin des écrivains célèbres, Stéphanie Hochet écrit une comédie moderne par son style et son vocabulaire. C’est le procès ironique et drôle d’une jeunesse grisée au-delà de toute raison par le vedettariat.
--Ce texte fait référence à l'édition Broché.