Mon frère Chilperic

Paul Murray Kendall

Mon frère Chilperic
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À la mort de Clotaire, en 561, quatre princes aux cheveux longs reçurent la Gaule en partage. C'est pour ce pays le début d'une longue période de guerres fratricides.

Ces temps cruels nous sont racontés par Gontran, le bon roi, qui mérita d'être canonisé pour sa patience envers ses frères, Chilpéric, Charibert et Sigebert, et surtout envers ses terribles belles-soeurs : Frédégonde, la servante pétrie de sorcellerie dont Chilpéric fit sa reine, et Brunehaut, l'impitoyable épouse de Sigebert.

Leur lutte tragique ensanglanta les palais de ces rois mérovingiens que l'histoire traite un peu hâtivement de barbares. Ici apparaît le double visage de Chilpéric, celui du poète et du penseur derrière le souverain cupide et débauché.

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Dans "Mon frère Chilperic", Paul Murray Kendall, que ses biographies de "Richard III", "Warwick le faiseur de rois" et "Louis XI" ont rendu célèbre, fait passer un rayon de lumière sur les premiers siècles de l'Europe et nous offre un fascinant récit, plein de vigueur et d'atmosphère, écrit avec esprit, vivacité et une grande rigueur intellectuelle.

Dans la seconde moitié du VIè siècle, quatre frères régnaient sur les Francs: Descendants de Mérovée, petit-fils du grand roi Clovis, les Mérovingiens étaient célèbres par la longue chevelure blonde qui symbolisait leur royauté. Ce sont les personnages centraux du dramatique roman historique de Paul Murray Kendall.

Cette époque fut l'une des plus sombres de l'histoire de l'Europe. Le vieil ordre romain se désintégrait. Rome elle-même, un siècle plus tôt avait été saccagée; l'Italie était tombée aux mains des Barbares; le pape résidait à Byzance. Les Francs qui, venant de Germanie, avaient envahi la Gaule, professaient une grande admiration pour la tradition romaine, dont ils s'efforçaient d'imiter la société, mais ils ne réussirent qu'à hâter sa destruction.

Les quatre frères, Charibert, Sigebert, Gontran (auteur de ce récit) et Chilpéric, étaient constamment en état de guerre les uns contre les autres. Ils ne songeaient qu'à assouvir leurs instincts de débauche et de cupidité; la reine Frédégonde, épouse de Chilpéric, qui est l'un des plus effroyables personnages du moyen-âge européen, domine la tragédie. Quant au bon roi Gontran, par l'affectueuse admiration qu'il porte à son cadet, "l'origina Chilpéric, il fait luire une lueur d'espoir en ces temps de ténèbres et de cruauté.

Gontran nous raconte donc l'histoire de sa famille, celle des Mérovingiens: comment son frère Clotaire réussit à devenir roi de toute la Gaule; comment, à sa mort, ses quatre fils intriguèrent et se combattirent pour s'emparer des possessions des autres; comment les reines Frédégonde et Brunehaut s'affrontèrent en une lutte tragique digne des Atrides. il nous parle des guerres qui ravagèrent la France de fond en comble et des épidémies qui, s'abattant sur les rescapés, achevèrent de dépeupler le pays. Gontran survécut à ses frères et décida finalement d'aider son frère Chilpéric à échapper à l'enfer, auquel ses méfaits le condamnaient.

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