San Francisco, les années 70 et 80 : libération sexuelle et amoureuse se conjugue aux expérimentations narcotiques.

Des années folles qu’Armistead Maupin a consignées dans ses célèbres Chroniques de San Francisco et qui ont fait de lui une figure incontournable de la littérature américaine. Mais rien dans sa vie ne le prédestinait à devenir cette figure flamboyante du monde homosexuel.

Né en Caroline du Nord dans une famille aux idées très bornées, il réalise très vite que le Sud est trop petit pour lui et prend la route en quête d’aventures. Conservateur, patriote, il les trouve d’abord en tant que soldat pendant la guerre du Vietnam, avant de remettre en cause les valeurs réactionnaires héritées de ses parents. À San Francisco, il se découvre très vite une « autre famille » faite d’affinités électives et d’amitiés. Une famille où l’on lutte pour exister, pour obtenir le respect qu’on mérite.

Dans cette autobiographie, le récit d’une lente acceptation de soi se double de l’exploration de près d’un demi-siècle d’histoire américaine. Armistead Maupin retrace avec humour et émotion l’émergence des mouvements gays et lesbiens, fait revivre une ville en ébullition, et entrouvre la porte du cabinet d’écriture où sont nés le 28 Barbary Lane et Anna Madrigal. C’est une vie bigger than life, et c’est tout un roman.