Moi, Sylla, dictateur
Chef militaire de grande valeur, dictateur impitoyable, Lucius Cornelius Sylla (138-78 avant notre ère) stupéfia Rome en abandonnant brusquement le pouvoir, quand rien ne l'y contraignait, un an avant sa mort, pour se retirer auprès de sa jeune épouse.
Renouant avec un genre qui lui valut pour Moi, Zénobie, reine de Palmyre, le Goncourt du récit historique, l'auteur de Ces messieurs de Saint-Malo fait revivre la République romaine finissante avec se politiciens englués dans les « affaires », ses démagogues ses électeurs grugés et consentants. La vanité, la cupidité le sexe, la peur : pour avoir utilisé ces ressorts de 1 marionnette humaine, l'homme rassasié de pouvoir, au. approches de sa propre fin, n'a plus aucune illusion...
Bernard Simiot nous offre, dans une langue qui rappelle celle, somptueuse et anachronique, d Marguerite Yourcenar, une réflexion sur le pouvoir et la démocratie. Elle pourrait être d'actualité.