Mionne ou la dixième muse
Jusqu'ici l'amour était pour elle une insupportable soumission, une mésentente tragique qui lui donnait des migraines, un fatras d'acceptations inconscientes que son homme exigeait. Elle ne riait pas, se contentait de le suivre partout puisqu'il le demandait, elle était toujours là, dans la cuisine, sur le canapé du salon et dans la chambre conjugale. Désormais elle ne se trompe plus sur son désir, elle n'est plus son esclave et l'idée d'être seule l'emplit d'une grande joie. Elle a pu se dire : " Suis-je lesbienne ? Suis-je enfin née ? " Elle l'était.