Méphisto
Fut un temps, je ne sortais que la nuit,
À l’heure où les parents couchent leurs petits.
On m’évitait pour conjurer le mauvais sort.
Je portais, paraît-il, la poisse, la guigne et je ne sais quoi encore.
Personne ne voulait croiser mon chemin,
Car sous ma robe se cachait, disait-on, le diable, le Malin.
J’étais un chat maudit, un maudit chat tout noir,
Noir comme la nuit, noir comme la suie, noir comme l’ennui.
Alors on m’affubla du triste nom de Méphisto.