Longtemps, je me suis levé de bonne heure
Pas question de m'endormir le soir sans avoir trouvé l'idée de la chronique du lendemain. Mais à trois heures du matin, quand la sonnerie du réveil vient me vriller le cerveau, cette idée de chronique n'a pas survécu à ces quelques heures de sommeil. Elle m'apparaît dans toute sa pauvreté, son conformisme ou sa platitude.
Alors, la course contre la montre commence et, au moment où je quitte la maison, j'ai quatre heures devant moi pour écrire les quatre minutes que nous allons partager à 7 h 54. Quatre heures pendant lesquelles je vais traquer l'idée, chercher la fulgurance, l'angle original qui me permettra de sourire de l'actualité, quatre heures obsédantes, quatre heures d'angoisse tandis que vous dormez. Heureusement que l'actualité a du talent.
Voici donc ces chroniques d'une année où je me suis levé de bonheur.