Liber mundi, I : Villa Vortex
«Maintenant je suis en mode cyborg de combat amplification de lumière par connexion directe avec mon sytème nerveux central. Methedrine Starship. Artifices de la neurochimie en sautoir, le monde est d'une pureté inhumaine [...]Je sais que quelque chose veut prendre forme en moi, et je peine encore à l'écrire. Je sais que les plages du D-Day renvoient directement à la haute colonne atomique qui par deux fois s'est élevée au-dessus de la planète des singes doués de parole. Je devine que ma vie semble comme au milieu de son évolution, je pressens que quelque chose m'indique le point de destruction initial qui me permettra de mieux voir le monde.»Quatrième roman de Maurice G. Dantec, Villa Vortex termine un cycle et en ouvre un autre : dans ce récit qui fait l'aller-retour entre le «micro-local et l'universel», la fiction devient l'enjeu même de la guerre qu'il annonce. Murs, Abîmes, Tunnels, Tours dessinent un corps irréductiblement politique où la désintégration de la «polis» dans la Ville-Monde devient la figure même de l'urbanisme futur.De 1989 à 2001, Villa Vortex est une chronique de la mort annoncée des démocraties européennes, vue depuis le processus du fascisme général, soit de la guerre de tous contre tous, et cela jusqu'au-delà des frontières de la vie et de la mort.