Les pêcheurs du ciel
Los Angeles entourée de remparts.
Dans les rues, des mendiants, des types shootés au tref (mélange de tabac, d'opium et de verre pilé). Mais la police veille. Etrange armée d'androïdes. N'ont pas de sentiments, ces mecs-là : un flingue à la hanche, plus une épée et une matraque. Et ça tire à vue, ça tabasse à l'aveuglette. A la pause déjeuner, ils broutent l'herbe des prairies, à quatre pattes, nus comme des vers. C'est fou, non ? C'est comme les hommes-oiseaux.
Ils ont des ailes, ils chapardent tout ce qui brille pour décorer leurs nids. On les attrape avec une canne à pêche. Mais attention, quiconque prend leur butin est sévèrement puni : les deux mains coupées... Voilà pourquoi frère Thomas s'est enfui de son monastère : il a fauté, s'est fait pincer. Alors il s'est tiré... à tire-d'aile. C'est ainsi qu'il va découvrir le monde. Jeune moine en cavale, poète à ses heures...
On pourrait parler de quête, de voyage initiatique. En fait, c'est bien plus simple, bien plus subtil... et bien plus drôle !