Les ficelles du pantin
Si un président perdant décidait de se maintenir au pouvoir contre son adversaire élu ? Vitellius, président autocrate, hyperactif et obsédé sexuel, perd l’élection présidentielle face à son rival Vespasien. Il décide alors, à toute force et par tous les moyens, de se maintenir au pouvoir. Quitte à tricher, truquer, corrompre, étrangler des journalistes, voire tirer sur sa propre armée pour déclencher une guerre civile... L’histoire dure une nuit. Elle commence par la retransmission des résultats électoraux et se termine à l’aube, dans le sang et l’odeur des latrines, par la mort sacrificielle du héros dans une corrida burlesque devant les caméras du monde entier. Cette farce bouffonne, volontiers caricaturale, marquée au coin de Jarry, de Brecht et de Ionesco, est un éclat de rire libératoire qui se termine en tragédie antique. De quoi Vitellius est-il le nom ? Que ces aventures « sans ressemblance avec... » donnent à réfléchir à qui voudra... ou pourra.