Les Rémy Cogghe de la Piscine

Amandine Delcourt - Bruno Gaudichon - Jose Barbieux

Les Rémy Cogghe de la Piscine
160 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
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3.37
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* NOUVELLE ÉDITION - VERSION ENRICHIE *

Auteurs : Bruno Gaudichon, Amandine Delcourt, José Barbieux, Dominique Vallin

Le catalogue fait l’inventaire d’un fonds eÎptionnel et rend hommage au peintre le plus inscrit dans l’imaginaire et l’affectif roubaisiens. Les œuvres présentées ont la particularité de montrer non pas la misère ou la réussite que l’on associe inlassablement à un grand centre industriel tel que Roubaix, mais la vie quotidienne de ses hommes et de ses femmes et, plus simplement encore, leur bonheur. En nous montrant l’ouvrier ou le notable chez lui ou à l’estaminet, en train de chanter ou de « fêter carnaval », Rémy Cogghe devient un témoin essentiel d’une époque qui, en plus de la révolution industrielle, a vu naître de nouveaux tissus sociaux et révolutionna les mentalités populaires. Dans la capture de moments intimes et souvent cocasses, voire anecdotiques, tels ces domestiques d’une maison bourgeoise surpris regardant par le trou d’une serrure (Madame reçoit, 1908), la qualité du trait, sa modernité même, s’apparentent à celles d’un Norman Rockwell.

REMY COGGHE est né à Mouscron, en Belgique, en 1854. Sa famille s’établit à Roubaix en 1863. Après quelques années dans les écoles académiques de Roubaix, Cogghe intègre la classe de Cabanel à l’Ecole des beaux-arts à Paris ; il bénéficie de l’aide financière d’un industriel roubaisien, initiant ainsi une longue collaboration avec le mécénat industriel de sa ville d’adoption. Sa nationalité belge l’empêchant de se présenter au prix de Rome à Paris, il repart à Bruxelles, rejoint l’Académie des beaux-arts, et se présente pour le prix de Rome à Anvers, qu’il emporte en 1880. Ses voyages en Italie, en Espagne, en Algérie et en Tunisie seront source d’inspiration pour de nombreuses toiles, notamment le remarquable Repos du modèle peint en 1882. De retour à Roubaix, il devient le peintre attitré de la bourgeoisie industrielle roubaisienne, représentée avec malice dans le Combat de coqs en Flandre conservé au musée de Roubaix. Il se tourne alors vers une peinture réaliste qui, bien qu’elle ne fût jamais misérabiliste, se fait le témoin de scènes intimes et parfois cocasses, prises sur le vif. Il participa à sa façon au mouvement naturaliste qui fut particulièrement en vogue dans le dernier quart du XIXe et les premières années du XXe siècle. Il s’éteint à Roubaix en 1935, dans sa maison de la rue des Fleurs, aujourd’hui rue Rémy Cogghe.

Livres de l'auteur : Bruno Gaudichon - Jose Barbieux - Amandine Delcourt