Les Cahiers de l'Herne : René Guénon
La vie de Guénon est difficile à raconter en termes de journal, de roman, de notices. Dans une dispute avec la Revue internationale des Sociétés secrètes de Mgr Jouin, il avait déclaré que si on l’ennuyait trop avec la personnalité de René Guénon, il la supprimerait purement et simplement. Il détestait aussi les photographies.
Il a été aussi Palingénius, évêque gnostique d’Alexandrie, et surtout Abdel-Wahid-Yahia en Islam, dont les initiatives servirent à signer des articles dans le Speculative Mason.
La monografie de Paul Chacornac, La vie simple de René Guénon, a été rédigée dans l’entourage de la revue qu’il inspirait (Le Voile d’Isis, devenu en 1936 Etudes traditionnelles et dirigée à sa mort par Jean Reyor jusqu’en 1960). Son but était de couper court aux spéculations sur des contradictions possibles entre son intérêt de jeunesse pour l’occultisme, ses orientations chrétiennes puis islamiques, sa vie maçonnique et son antimaçonnisme en montrant l’unité profonde de la démarche depuis la rencontre d’un ou de maîtres jusqu’à la réalisation finale au Caire. Michel Vâlsan continuera cette attitude.
Les démarches de Paul Sérant et Lucien Méroz seront centrées sur le placement de la personne et de son œuvre dans la catégorie de l’hérésie gnostique.
M.-F. James, au terme d’une enquête dans les milieux catholiques, risque quelques pas du côté de la psychanalyse.
A. Thirion esquisse une interprétation marxiste du rejet du monde moderne chez René Guénon.