Le grand festin de l'Orient
De Venise aux montagnes afghanes, Olivier Weber remonte un chemin initiatique, celui des antiques caravanes mais aussi d'une certaine sagesse.
Le prétexte de cette pérégrination sur la route du commerce des soieries et des idées est la recherche à Istanbul, dans une vieille mosquée, d'un manuscrit de cent soixante-dix pages de Roumi (1207-1273), le grand mystique soufi de l'islam, le poète le plus lu aux Etats-Unis depuis dix ans, et dont l'aura flotte sur tout l'Orient. Depuis la maison oubliée de Marco Polo au bord d'un canal vénitien, cette route est aussi celle de l'adoration des images ou de l'iconoclasme, de Léon III le Byzantin au VIIIe siècle jusqu'aux talibans, qui n'ont pas disparu.
On croise encore des musiciens soufis, des derviches tourneurs, de fervents défenseurs de la laïcité, des réfugiés, des chantres de la tolérance, ainsi que des douaniers racketteurs, des intermédiaires plus ou moins douteux, des agents iraniens, des opiomanes au pied du château des Hachichins, c'est-à-dire de la secte des Assassins, au nord de Téhéran, des trafiquants de drogue, des femmes afghanes qui se battent pour que triomphent leurs droits.
Ce périple, à la fois essai, récit de voyage et chronique d'un orientalisme rêvé et bien réel, rassemble des émotions artistiques et des sentiments religieux, de vivants portraits des hommes et des femmes d'aujourd'hui, et les rencontres heureuses ou terribles entre l'Orient et l'Occident.