Le dernier torero
Sandra est une des rares femmes toreros. Elle a toréé dans les arènes les plus illustres, jusqu’au terrible coup de corne qui l’a laissée à terre. Décidée à reprendre les combats, elle retourne voir le toro qui l’a blessée, et qu’elle a gracié, dans une ganadería où il coule une retraite paisible. Après avoir eu un long dialogue silencieux avec lui, peut-être pourra-t-elle repartir à la conquête des arènes ?
L’écriture souple et nerveuse de Camille de Villeneuve nous fait pénétrer avec subtilité dans le monde complexe de la corrida, loin du folklore taurin et des déclarations radicales que ce sujet suscite d’ordinaire. L’amour, l’engagement, le désir, le courage s’incarnent dans le laboratoire circulaire de l’arène où s’affrontent les passions, où se nouent les destins.
Ce roman, d’une grande liberté de ton et de pensée, n’est pas un plaidoyer pour la survie du rite tauromachique, mais un constat mélancolique sur l’aveuglement volontaire d’une modernité qui ne veut plus regarder la mort parce qu’elle ne sait plus aimer la vie.