Le ciel par-dessus le toit
Phénix, mère de famille au passé douloureux, élève seule ses enfants avec froideur et distance. Sa fille Paloma quittera le domicile dès qu’elle le pourra. Loup, le cadet, décide un jour de prendre la voiture pour retrouver sa sœur et provoque un accident qui lui vaut d’être enfermé dans une prison pour enfant. La mère et la fille vont devoir reprendre contact pour libérer Loup.
«Sa mère et sa sœur savent que Loup dort en prison,
même si le mot juste c’est maison d’arrêt mais qu’est-ce que ça peut faire les mots justes quand il y a des barreaux aux fenêtres, une porte en métal avec œilleton et toutes ces choses qui ne se trouvent qu’entre les murs. Elles imaginent ce que c’est que de dormir en taule à dix-sept ans mais personne, vraiment, ne peut imaginer les soirs dans ces endroits-là.»
Comme dans le poème de Verlaine auquel le titre fait référence, ce roman griffé de tant d’éclats de noirceur nous transporte pourtant par la grâce de l’écriture de Nathacha Appanah vers une lumière tombée d’un ciel si bleu, si calme, vers cette éternelle douceur qui lie une famille au-delà des drames.