Le chinois du XIVe

Melvin Van Peebles

Le chinois du XIVe
160 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
★★★★★
★★★★★
3.09
Note personnelle
★★★★★
★★★★★
0

Ils s'en foutent de nous, on n'est que des petits. Du moment qu'on paie les impôts, après ça, ils s'en foutent de nous... Il faut penser grand dans la vie. Très grand, même. Nous, les petits, on est fabriqués pour penser petit. Et c'est là qu'on est eus.»

Mais où est donc passé le Chinois ? s'interrogent les habitués du Mon Moulin, petit café parisien du XIVe arrondissement, qu'une coupure de courant dans le quartier rassemble autour d'une lampe et d'une bouteille de vin, entre chien et loup. Du patron à la bonne, du représentant en vins au clochard, chacun livre alors une histoire - vies chaotiques, destins improbables et rêves brisés par la guerre ou la pauvreté, autant de fragments d'une humanité aussi crue que cocasse. Car Melvin Van Peebles restitue la voix populaire des troquets du début des années 1960 dans un style savoureux, un français de la rue métissé de sa propre langue, d'une émouvante poésie.

Ces contes de bistrot au réalisme magique teinté d'humour noir sont illustrés par Roland Topor, qui créera quinze ans plus tard son propre Café Panique.

«Melvin Van Peebles n'écrit pas dans sa langue natale. Il fallait le dire d'abord parce que le ton sonne si juste, ici, que nous croirions entendre un authentique citoyen du XIVe - ou de tout autre arrondissement populaire. C'est le ton de la rue, le ton des petites gens, dont certains eurent une jeunesse qui valait beaucoup mieux que leur avenir, et qu'ils évoquent parfois...» (André Hardellet, extrait de la préface)

Livres de l'auteur : Melvin Van Peebles