Une mère encore jeune, et amoureuse de son fils, regarde celui-ci avec tendresse : « Qu'as-tu fait pendant le week-end, mon trésor ? » Et le jeune architecte promis à un bel avenir répond : « J'ai failli tuer un homme. » La mère est seule à savoir l'origine de la violence qui éclate dans l'âme de ce garçon, si paisible jusqu'ici. Bientôt, Marc s'en ira sous le regard noir du Cavalier mongol venu prendre possession de lui...

Le récit, fiévreux, s'ouvre sur les ténèbres. N'avons-nous pas tous un « Cavalier mongol » en nous ?

Apparemment, rien ne distingue les êtres que Christine Arnothy met en. scène de ceux que nous rencontrons chaque jour : la dame de compagnie, si effacée et si gentille qu'on l'appelle « cochon d'Inde » ; le G.I. timide, à Saigon, et Phuong, la prostituée vietnamienne ; le comptable fanatique des restaurants chinois ; la patronne féroce d'un salon de coiffure ; le jeune technocrate et les jolies Noires aux longues jambes de la 7" Avenue, à New York et tous les autres...

L'être le plus banal peut avoir un destin fantastique. Tout dépend ,du déclic, du moment fatidique où il va se révolter contre sa propre insignifiance. Redoutable épée de Damoclès que Christine Arnothy suspend au-dessus de la tête de chaque être né de son imagination, mais que vous allez peut-être croiser tout à l'heure.