Que faire de Tchernobyl ? Quel avenir réserver à ce témoignage de l'irresponsabilité humaine ? Pierre Christin a sa petite idée sur la question : pourquoi pas un musée ? Et d'imaginer une sorte de dossier de présentation, adressé aux éventuels sponsors susceptibles d'investir dans ce projet, pompeusement baptisé musée de l'Avenir... Sous les yeux du lecteur défilent ainsi la salle Glasnost ("une sorte de charnier idéologique") ou celle des Talibans. Et le clou de la visite serait le "sarcophage", cette chape de béton de 250 000 tonnes qui recouvre le sinistre réacteur n° 4...

Bien sûr, tout ceci est une charge grinçante. L'auteur se gausse de la tendance de l'époque à transformer un lieu de mémoire en centre de loisirs. Mais, au-delà de la fable, les témoignages d'acteurs de la catastrophe sont là pour nous rappeler que Tchernobyl reste, pour nombre d'entre eux, une réalité tragique et quotidienne.