Le Péché de chair
Comment s?y prendre pour rendre au sexe le goût de l?interdit ? Nous en sommes au sexe plateau télé, au porno pantoufle (ou mules à pompons), aux parties carrées du week-end, aux clubs de fessées, aux cours de bondage par correspondance, etc. Banalisation du plaisir ; voyeurisme généralisé : chacun, pour être « branché », s?applique à singer les clichés de la mode du cul (piercing, SM, tatouages, implants, etc.) et perd de vue l?essentiel : l?attrait du fruit défendu.Comment retrouver les plaisirs de la transgression, il n'y a plus qu?à se servir au rayon du self-sex pasteurisé ? Aux affres de la séduction et des travaux d?approche ont succédé des rapports de fournisseur à client : sex-shops, cassettes pornos, clubs d?échangisme, etc. Nous entrons dans une ère de commercialisation générale du cul, accompagné d?un discours « déculpabilisant » centré sur la notion de « plaisir ». Le sexe a été transformé en marchandise ou, pour citer Adorno et Debord : en spectacle. L?image (la mode) a remplacé la chose.Depuis que la baise est devenue une gymnastique en salle ? bio-sex-tonic ? le problème, pour les vrais vicelards, est d?échapper à cette morne consommation banalisée par les médias pour retrouver le « péché de chair ».Pour vous donner une idée de ce que pourrait être ce « péché de chair » avec un peu d?imagination, j?ai réuni dans ce fascicule trois récits que m?ont fait des lectrices. Je vous laisse les déguster."Esparbec