Le Grand livre de la tendresse
En quelques années, vivement défendue par des auteurs comme Jacques Salomé ou Marie de Hennezel, la notion de "Tendresse", réservée jusque-là au huis-clos fragile de l’intimité - parentale, amoureuse, amicale -, a pris une place centrale dans la conception qu’un nombre croissant de gens se font de la juste attitude à avoir dans les grands moments de la vie : amour, naissance, éducation, thérapie, accompagnement de la maladie ou de la fin de vie. La force de cette « revendication de tendresse » peut paraître d’autant plus paradoxale que notre environnement quotidien s’est, lui, plutôt durci : sans doute est-ce justement une réaction de santé et de vie face à ce durcissement. C’est qu’en réalité la tendresse, loin d’être le lien fragile que l’on croit, est une force puissante, dont des éthologues comme Boris Cyrulnik remontent la piste jusqu’aux origines des mammifères. Chez les humains, elle est tout simplement vitale : sans tendresse, l'enfant ne peut s'édifier, ni l'adolescent s'émanciper, ni l'adulte former un couple, ni le vieillard mûrir. Sans tendresse, les amants ne s'aiment pas et les mourants laissent derrière eux d'irrémédiables regrets. L'étonnant est qu'il ait fallu attendre si longtemps pour que des psychothérapeutes et chercheurs en sciences humaines osent l'admettre. Lancé en 1997 sous le parrainage de Jacques Salomé, le Festival Tendresses animé par Gérald Pagès connaît un succès grandissant. En 5 ans, il a déjà fait intervenir une soixantaine d’orateurs venus de tous les horizons. Le Grand Livre de la Tendresse réunit les meilleurs textes issus de ces rencontres. Attention, le mouvement « Tendresse dans les cycles de la vie » ne fait que commencer !