Le Festin de Sébastien
Tout se mange. Tout s'ingère, se mâche, se mastique. Il y a de la saveur partout et en tout. écoutez plutôt la trouble geste de Sébastien. Petit, Sébastien sniffa du métal (un boulon de laiton pour dire vrai). Puis, à la faveur d'un éblouissant incendie, adhéra à ce point au métal d'un balcon qu'il s'y vit collé, soudé. Le baiser de fer continue plus tard, via un véhicule actionné par un corps d'amoureuse puis un scooter aimé. Peu à peu, pour Sébastien, l'amour prend la forme de complexes et fringants organismes de métal, s'ordonne, autour de rituels automobiles implacables et risqués. Arrive ce qui doit arriver : Sébastien, promu homo automobilus, finit contre un tronc. Il était du métal dont on fait les grands amants.