Série Kinky Friedman T7 - Le Chant d'amour de J. Edgar Hoover
Série Kinky Friedman - T7
Le Chant d'amour de J. Edgar Hoover
276 pages
Y a t-il recette plus classiquement éprouvée par des années de fiction policière, des dizaines d’auteurs, des centaines de romans et de films, y a-t-il début plus classique que celui-ci ? Un détective privé attend dans un bureau plus ou moins miteux une cliente au physique de rêve qui lui demande de retrouver une personne disparue. C’est e¬tement ainsi que commence Le Chant d’amour de J. Edgar Hoover : ayant franchi tous les obstacles rituels pour accéder au loft de Kinky (ramassage de la tête de poupée contenant la clé du porche, ascension via le monte-charge etc.), la pulpeuse Polly Price en vient au fait après avoir croisé les jambes. Elle veut retrouver Derrick, son mari perdu. Elle versera, comme il se doit, quelques larmes et quelque avance en liquide, après quoi Kinky pourra passer à l’action. Mais tandis qu’il fouille dans le passé de Derrick, il sert également de baby-sitter à son ami le journaliste McGovern qui prétend voir des petits hommes verts (peut-être est-ce dû à l’abus de « gin à la McGovern »), mais surtout croit recevoir des appels de Jésus Penché, un cuisinier d’Al Capone aujourd’hui trépassé ! Devant une situation aussi complexe, Kinky va devoir appeler Ratso à la rescousse. Pas son copain qui porte un bonnet à queue de castor, mais Jimmie Ratso Silman, journaliste à Washington. En effet, c’est dans la capitale fédérale que semble mener la piste du mari disparu. De coups de fil en aiguille, Kinky et Ratso II vont se retrouver face à l’incroyable spectacle d’une valise bourrée de « poudre déambulatoire péruvienne », de quoi « faire planer toute la ville de Los Angeles »… De quoi aussi avoir les poulets aux trousses. C’est d’ailleurs ainsi que tout finira, par une recette (on vous le disait), la recette du poulet à la McGovern qui, heureusement, permettra de clarifier la sauce. Ce nouvel opus des aventures de Kinky détective est une délectable parodie de roman policier concoctée par un cuisinier fou, déversant pêle-mêle dans la marmite impertinence, dérision, humour juif, cocasserie et jeux de mots indignes. A déguster frénétiquement. EÎllent pour la santé.