Il est question crûment d'orgasme masculin et féminin, du droit au plaisir et de comment le prendre, de l'autonomie des sexes et de la liberté qu'on a à en user.

Mais on est chez Régis Jauffret, l'auteur des Microfictions et d'un univers dont on connaît bien les marques. Ce qui s'écrit ici, c'est aussi la ville, le travail dans la condition moderne. Les pools d'ordinateurs dans les tours climatisées, et le travail disqualifié des femmes, dans des compagnies anonymes, mais dont l'exercice du pouvoir est réel et ne se limite pas à ce qu'exige la condition salariée: c'est par le corps que passe la domination.

Alors c'est par la révolte du corps que va passer, dans le texte de Jauffret, l'exercice premier de liberté, et la rupture littérale du contrat qu'est le travail.

Il recourt aux outils de Sade : le plaisir ne se contourne pas, il peut briser les tours. Au passage, un autre plaisir, athée et libre, celui que Barthes nommait le plaisir du texte, sa jouissance, pour le dire simple. Et même pas interdit de rire.

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