Six cents millions de francs tombent du ciel dans l'escarcelle d'une jeune secrétaire d'un grand groupe industriel. Erreur de la banque en sa faveur, présent d'un mystérieux industriel ou cadeau empoisonné, habile moyen pour blanchir de l'argent sale ?

Du jour au lendemain, Laetitia la secrétaire se retrouve multimillionnaire. La trame du roman d'Alexandre Wickham pourrait paraître un peu mince ou cousue de fil blanc si elle n'était pas un habile prétexte à décrire de manière corrosive les us et coutumes du milieu de la haute finance. La Secrétaire dépeint un milieu méconnu du grand public, celui des coulisses du monde de l'entreprise.

La morgue et la suffisance de ses patrons mégalos, confortablement assis dans des fauteuils design, s'y affichent sans vergogne. L'unique préoccupation de ces messieurs étant de faire prospérer par tous les moyens, licites ou illicites, les revenus du Grand Capital.

Un grain de sable dans la machine et tout pourrait bien dérailler. Mais Laetitia va-t-elle jouer les trouble-fêtes candides ou se plier à la loi du silence et du profit ?

Ce thriller financier d'Alexandre Wickham ménage le suspense jusqu'au bout en s'efforçant de jongler habillement avec les questions embarrassantes de l'argent et de la morale. --Denis Gombert