La rose et la mandragore

Jeanne Bourin

La rose et la mandragore
166 pages
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Popularité du livre : faible
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A une époque où les villes se développent, enserrées entre leurs hautes murailles, la nature occupe le cœur même de la pensée médiévale.

L'homme ne peut lui imposer sa volonté, mais s'efforce de l'aménager avec attention et tendresse, en respectant ce modèle idéal : le paradis terrestre. C'est entre les XIVe et XVe siècles que naissent tes premiers jardins de France, ancêtres éloignés de ce qu'on appellera plus tard les jardins " à la française ". Dans les monastères d'abord, où les moines créent des vergers et font pousser simples, fleurs et légumes qu'ils rassemblent, les uns à côté des autres, en petits rectangles harmonieux et réguliers.

Le patron des jardiniers est d'ailleurs l'un d'eux, saint Fiacre, ermite irlandais retiré en Brie et qui mourut vers 670. Dans les villes et les châteaux apparaît aussi à cette époque un type de jardin qui, d'utilitaire, se transforme peu à peu en un lieu d'agrément et de plaisir pour devenir le symbole même du raffinement et de la " fin'amor ". C'est là qu'on se réunit pour les fêtes, les danses, les banquets, ou que les amants se retrouvent, tels Tristan et Yseult sous le pin du roi Marc.

L'art, la littérature et la poésie s'inspirent de ce lieu privilégié - on sait que le Roman de la Rose ou Aucassin et Nicolette célèbrent son charmé et ses beautés -, et l'amour des jardins se charge bientôt en jardins de l'amour.

Livres de l'auteur : Jeanne Bourin