La rivière de l'oubli
C’est aux sources du Curueño que nous emmène le voyageur – le retour au décor de l’enfance n’est-il pas le plus surprenant des dépaysements ? Il remonte à pied, en six jours, le cours que le torrent s’est taillé à grand-peine dans les montagnes sauvages de León.
Ce récit plein d’un charme désinvolte surprendra les lecteurs de Julio Llamazares que celui-ci n’avait guère habitués à ce ton si allègre, à cette espièglerie d’un promeneur amoureux qui passe avec aisance de l’humour à l’émotion.
Figures hautes en couleurs, paysages sublimes, rêveries et souvenirs, aléas du chemin et histoires du passé tissent l’épaisseur de ce parcours qui rejoint toutefois, sans en avoir l’air, les tensions profondes qui habitent l’œuvre.