La reine de Pomona
En poussant la porte d'une maison dans un quartier déglingué de Pomona, Earl Dean, représentant en aspirateurs, déboule en plein milieu d'une veillée funèbre.
Le cadavre d'un homme poignardé baigne dans un glacière de Coca-Cola sous la surveillance agitée de son frère Dan, sorte de Hell's Angel psychopathe allumé par l'abus de dope, d'une matrone décolorée et d'une gamine caractérielle.
Et déjà, le passé remonte à la surface. Dan et Earl se connaissent. L'un était chanteur dans un groupe rock à l'époque où l'autre gagnait déjà des galons de terreur locale. Saisi d'un accès de sentimentalité frénétique, Dan exige qu'Earl chante sur la tombe de son frère et l'accompagne dans la chasse au meurtrier.
Commence alors une équipée sauvage et burlesque où s'entremêlent scènes violentes et souvenirs teintés d'une profonde et amère nostalgie.
À coups de flash-back provoqués par l'action, cette longue nuit de folie se lit comme le retour sur son passé d'un homme de quarante ans qui s'interroge sur ce qu'aurait pu être sa vie dans cette vallée défigurée qui était autrefois le verger de Los Angeles.
Noire, impitoyable et drôle, cette parabole raconte l'histoire d'un morceau de monde qui plonge irrémédiablement vers l'enfer.