La pureté dangereuse
Que signifie, en vérité, la confusion de cette fin de siècle ?
Pourquoi Kojève et Fukuyama se sont-ils trompés en annonçant la fin de l’Histoire ?
Qu’en est-il de l’ancien communisme et de ses métamorphoses ? Pourquoi le pire, en politique, se confond-il si souvent avec une certaine idée de la vertu ?
L’intégrisme est-il devenu, après le fascisme et le totalitarisme, le principe secret de l’époque ?
Qu’en est-il du spectacle humanitaire et de sa philosophie implicite ?
Qu’y a-t-il de commun entre l’Algérie, la Bosnie et le Rwanda ?
Qu’est-ce que le populisme ? Et n’est-il, à son tour, qu’un intégrisme ? Comment penser l’Islam ?
Comment combattre le fondamentalisme ?
Que reste-t-il du lien social dans ce monde désenchanté ?
L’esprit des Lumières aurait-il, déjà, perdu la partie ?
Comment retrouver la passion du débat ? Le sens de la révolte ? Et que serait une démocratie sans querelle ? Comment déjouer les barbaries promises par la volonté de pureté ?
Pourquoi de Savonarole à Milosevic, et de Saint-Just aux mollahs iraniens, cette pureté est-elle toujours la matrice du meurtre ? Peut-on espérer, un jour, en finir avec la pureté dangereuse ?
Telles sont quelques unes des questions posées dans cet essai, où Bernard-Henri Lévy retrouve – et prolonge – les thèmes de L’Idéologie française et du Testament de Dieu.
Autre résumé:
Le monde nouveau né à la fin des années 80 avec l'effondrement du communisme, révèle, jour après jour, son profil hideux. De l'Algérie à la Bosnie, du Rwanda à la Russie, de la persécution de Salman Rushdie à la montée partout, des réflexes identitaires, des fanatismes, des pulsions meurtrières, il confirme que l'Histoire n'est, hélas, jamais finie. Passant aussi bien par la politique que par la philosophie, par la littérature que par l'histoire des religions, cet essai s'efforce d'analyser ce qu'il y a de commun à toutes ces barbaries que Bernard-Henri Lévy appelle 'intégrisme' ou folie de la pureté. Que peut, contre lui, la démocratie ?