La porte des ténèbres
Ces pierres obscènes dressées sur le ciel, je les reconnais. Je les ai vues cent fois dans mes rêves. Je connais le vert noir profond des fûts, le contact onctueux de frais comme celui de l'écume de mer. Tout comme je connais cette guivre usée qui blasonne le pilier central. Je ferme les yeux et le rêve renaît. Je suis au centre d'un cercle de torches agitées par une ronde brumeuse de formes nues et floues. Les menhirs vibrent et à leurs pieds grouille quelque chose d'informe... qui palpite... qui vit... qui s'éveille et qui va prendre forme...