La part du diable
La plus belle ruse du Diable est de nous persuader qu'il n'existe pas», écrit Baudelaire. Ce tour n'a jamais mieux réussi qu'à notre époque livrée par cela même au Prince de ce Monde : si vous n'y croyez pas, il a gagné. Faire voir l'action du Diable non seulement dans Hitler, cet alibi, mais dans nos dieux et dans nos maladies, dans nos vertus démocratiques autant que dans nos fuites devant la liberté, tel est l'objet de cet ouvrage né d'une conversation avec Jacques Maritain, hautement loué par André Breton, et que Saint-John Perse a décrit comme «un petit livre qui se glissera à travers notre époque et qui lui survivra». En postface à cette réédition, quarante ans après la première publication à New York, un chapitre nouveau définit le Diable comme agent de l'eutropie universelle.