LA CELLULE

"Elle a dit quoi déjà ?

Qu'elle voulait être seule.

Qu'elle voulait être seule... ça veut rien dire ça ! "

LA MALADIE D'AMOUR

Simon le chercheur aime Anne la trompettiste. Il l'aime tant qu'elle étouffe et décide de s'offrir un grand bol d'air en claquant la porte derrière elle. Il ne veut pas comprendre.

La Cellule, c'est celle dans laquelle Simon s'est enfermé. Anne, elle, se laisse emporter par la vie. Il ne s'en remet pas, échouant chaque soir dans l'hôtel qui fait face à l'appartement d'Anne. Mais, un soir de travail un peu tard, le hasard aidant, Simon a réussi l'impensable : la fusion de deux souris en une seule. Costes et Long ont l'élégance de la simplicité. Le dessin est évident, la narration sans démonstration, laissant le soin à deux tasses de café de traduire le trop-plein de l'un, le vide de l'autre. Librement inspiré de la nouvelle, La Mouche noire de Georges Langelaan que David Cronenberg a adapté au cinéma. La Cellule, c'est un conte sur un ogre amoureux et son refus de la réalité. Ce moment où un léger décalage, allant d'une planche à une autre, nous fait passer du bonheur perdu à l'horreur. La Cellule, c'est un livre plus grave qu'il n'en a l'air. Un livre sur l'impuissance, parfois, à affronter la vie. Si l'amour est une maladie, si l'amour est une folie, c'est la folie seule qui nous rend malade à en crever. Mais on ne meurt pas d'amour en vérité.