La Rage et l'orgueil
On en parle comme d'un brûlot. La Rage et l'Orgueil, de la journaliste Oriana Fallaci, s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires en Italie. En France, l'affaire Fallaci "prend", et l'auteur est assignée à comparaître devant les tribunaux par des associations telles que la Licra et le Mrap. Incitation à la haine raciale et islamophobie sont au centre du débat. Extrêmement affectée par les attentats du 11 septembre, la journaliste spécialiste du Moyen-Orient Oriana Fallaci, aujourd'hui âgée de plus de 70 ans, prend la plume et la trempe dans le vitriol. C'est d'ailleurs l'aspect personnel et affectif qui prend très vite le dessus dans cet essai consacré au djihad islamique, la guerre sainte menée par certains pays arabo-musulmans, dont Ben Laden est devenu, depuis le 11 septembre, le guide et le martyr. Pour Oriana Fallaci, nous, à savoir tous les Occidentaux sans eÎption, refusons de voir la vérité en face. De l'Inde jusqu'à la Turquie, mais aussi dans toutes les mosquées des capitales occidentales, une croisade à l'envers est en marche. Là, partout, "les mosquées grouillent jusqu'à la nausée de terroristes et d'aspirants terroristes". Et Fallaci de virer dans une vision paranoïaque et apocalyptique du monde où tous les imams sont des manipulateurs, où les cloches des églises italiennes deviennent des muezzins, les minijupes des bourkhas, le cognac du lait de chameau. Pendant qu'elle y est, Oriana Fallaci va plus loin en dénonçant la prétendue grandeur de la civilisation arabo-musulmane, rabaissée à une parodie de religion aux mœurs barbares. Très joliment Oriana Fallaci regrette le manque de courage de l'engagement italien auprès des Américains : "Ah, si l'Italie avait les couilles..." (sic). À la fin, on se sait plus très bien o