Solaire, chaude, invincible et naïve », c’est ainsi que le narrateur voit son enfance. Il y a le bien et le mal, les mauvaises et les bonnes actions, et tout ce qu’il découvre chaque jour grâce à Dieu.

Lorsqu’il peine à s’endormir, il lui suffit d’imaginer le paradis : un ciel bleu, une prairie piquée de fleurs et des montagnes multicolores. Mais une nuit de Noël, tout bascule. Cette nuit-là

une petite sœur est née, qui est partie au ciel, aussitôt.

Le deuil et la fin de l’enfance creusent un grand trou noir, que le narrateur ne parvient pas à combler, si ce n’est de doutes. Il se réfugie dans la musique, dans les livres, dans l’écriture.

Les années passent, très vite, jusqu’à son installation à Dunkerque où il achète une maison. Au fond du jardin un homme sort régulièrement la tête d’un vasistas pour fumer, « regardant sans un mot quelques mètres sous lui le spectacle du monde, le spectacle désolé du monde, le spectacle du passé, époque après époque, qui se surimprime à celui du présent ».

Olivier de Solminihac est né en 1976 à Lille. Il a publié trois romans aux Éditions de l’Olivier : Partir (2002), Descendre dans le ciel (2004) et Nous n’avons pas d’endroit où vivre (2009). Il a également publié une douzaine de livres pour la jeunesse à l’École des loisirs et un recueil de poésie (Les Royaumes d’Espagne, Caedere, 2001).