L'épreuve
Les amours de Lucidor et d'Angélique sont compliquées de stratagèmes, de pièges, d'hésitations. Chacun travaille à rendre l'autre jaloux, pour voir s'il est aimé. C'est une comédie où l'on pleure avant de sourire. On ne sait où l'auteur a pris l'idée de ses combinaisons incompréhensibles, extravagantes et cruelles. De combien de personnes faut-il faire le malheur, pour s'assurer de la fidélité, de la sincérité de celle qu'on aime ? Marivaux, ici, est, comme Musset plus tard, un petit marquis de Sade : la psychologie blesse plus que le fouet. Et, dans cette pièce, la brièveté renforce la méchanceté