L'enfant terrible de la Révolution
Charles-Hyppolite de La Bussière, dit La Bussière, est un enfant terrible et le restera jusqu’à sa mort. Incorrigible farceur, plaisant mystificateur, comédien à ses heures, menant une vie bruyante et dissipée, il se plaît à ne rien prendre au sérieux, jusqu’au jour où, pour se soustraire aux dangers de la Révolution, il réussit à se faire engager au Comité de salut public. Devant l’horreur des exécutions en masse il fait disparaître, par un ingénieux procédé, les pièces d’accusation des dossiers qui lui passent quotidiennement entre les mains, sauvant ainsi de la guillotine plus de mille cent condamnés. De la Révolution à l’Empire, traversant impunément la Constituante, la Convention, la Terreur, Thermidor, le Directoire, le Consulat, croisant des personnages aussi divers que pittoresques tels que Robespierre, Talma, Latude, Danton, Charlotte Corday, Fouquier-Tinville, Bonaparte, Joséphine de Beauharnais, il passera les dernières années de sa vie dans l’asile de fous de Charenton, non loin de la cellule du marquis de Sade à qui il contera l’incroyable et pourtant véridique histoire de son existence hors du commun.