L'école n'est pas faite pour les pauvres
L'école française est la plus inégalitaire des pays riches. Comment en sommes-nous arrivés là ? Dans cet ouvrage incisif et renseigné, Jean-Paul Delahaye met au jour une situation masquée par les pseudo-discours républicains. Si l'école française répond aux attentes de la plupart des élèves, elle ne parvient pas à faire réussir trente pour cent d'entre eux... L'école française n'est pas faire pour les pauvres.
Cette situation n'est pas le fait des enseignants, qui pour beaucoup d'entre eux sont au front, quotidiennement, se battant avec les moyens dont ils disposent. Mais les choix politiques et budgétaires qui sont ceux des élites, quelle que soit leur couleur politique, maintiennent cette situation déplorable qui fait la France de e le pays où les origines sociales ont le plus et sur les destins scolaires.
Contrairement aux idées reçues, l'école française fait financer les études des plus riches, des études plus longues, plus coûteuses, par l'argent des pauvres. C'est le ruissellement à l'envers. Le pognon de dingue est d'abord dirigé vers les enfants des classes les plus aisées. Cet ouvrage dévoile, arguments à l'appui, un scandale d'Etat. Dans ce livre riche d'informations et de faits souvent ignorés, Jean-Paul Delahaye, un des meilleurs connaisseurs de l'école française où il a occupé toutes les fonctions sur près d'un demi-siècle, dresse un état des lieux sans complaisance de cette préférence française pour les inégalités.
Mais il trace aussi, de façon plus positive, les contours de ce que pourrait être une école républicaine et fraternelle vraiment fidèle à ses valeurs.