J'ai plus d'un vieux dans mon sac
C’est une écriture fleuve qui raconte la relation au vieux ou à la vieille ; une succession de pistes avortées, de chemins abrupts, de tentatives d’exister encore, de répétitifs endormissements, de début de roman, de repas inachevés, d’impossibles dialogues. Quand l’acteur tente une vraie scène quelque chose déraille, le temps, le ton, le vivant.
C’est l’écriture de l’impossible vertical et l’entrée du personnage immobile. C’est pourquoi je dis que j’écris pour des personnages vivants ou des personnages morts, acteurs marionnettes, manipulateurs, corps désaccordés. C’est un million de petites hésitations, de croisements, de surgissements, de chansons. Mais est-ce qu’ils se parlent les vieux ? Souvent ça parle tout seul, un vieux. Qu’est-ce qui se murmure entre deux portes ? Est-ce que la mort fait partie du projet d’écriture ? Est-ce que ça s’écrit avec la mort ? Il y a comme un temps de nouveau-né, une météo de giboulée, une inversion de la chronologie, un arrêt sur image. »
Une écriture qui bouscule les tabous et donne avec tendresse et humour la parole aux muets de notre société.