Les Rougon-Macquart forment d’une certaine manière un grand livre d’images en vingt volumes. Zola a écrit ce qu’il a vu et, aussi, ce qu’il a rêvé. Images du réel et images du songe.

Ce n’est donc pas trahir son œuvre que de la commenter par des images qui font revivre l’homme privé et public qu’il a été, et les mondes qu’il a explorés.

Son enfance et son adolescence. Le Paris du Second Empire. Le monde de la politique, de l’argent et de la fête impériale. Les pavillons de Baltard, aujourd’hui disparus. Les élégances du Bonheur des Dames. Le peuple de la mine, de la terre et du rail. Les ateliers d’artistes et les salons de peinture, le regard des Impressionnistes qui revivent, aujourd’hui, au Musée d’Orsay. La grande bataille politique et morale de l’affaire Dreyfus. Zola, photographe de ses intimes.

Voici donc le film des enquêtes et passions d’Emile Zola. De la Curée à J’accuse. De l’amitié pour Cézanne à la défense du capitaine Dreyfus. D’Alexandrine Zola à Jeanne Rozerot.

Zola : images d’enquêtes ne prétend ni tout montrer ni tout expliquer. Mais, aux lecteurs de Germinal et de l’Assommoir, qui sont légions, ce livre offre l’indispensable complément de leur plaisir de lire : le plaisir de voir et de rêver à leur tour sur l’image.

(Henri Mitterrand)