Humphrey Bogart : La vie comme elle va
Cette biographie de l'acteur du Port de l'angoisse ou d'African Queen révèle Bogart dans sa totalité et évoque la grandeur et la misère, le désespoir et la gloire.
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"A l'écran, Bogart paraît inégalable parce que son génie consiste à garder le contrôle de la situation alors même qu'il est assailli par la conjonction des forces les plus dangereuses. Et cela sans coup d'éclat héroïque, mais en usant de ressources qu'en théorie nous partageons tous : de bons réflexes, une amère familiarité avec les choses de la vie et un humour cinglant qui réussit généralement à désarçonner ses adversaires."
Jonathan Coe
Après le théâtre, puis une série de seconds rôles de gangsters au cinéma -à l'ombre de James Cagney et d'Edward G. Robinson-, la carrière de Bogart prend son essor avec La Grande évasion (Raoul Walsh, 1940). A John Huston, il doit sa métamorphose. Le personnage de Sam Spade dans Le Faucon Maltais (1941), révèle le premier privé moderne, caustique et farouchement indépendant, tandis que Casablanca (Michel Curtiz, 1943) lui donne une figure romantique.
Bogart épouse Laureen Bacall en 1945, après le tournage du Port de l'Angoisse. Déjà considéré comme un mythe, il ne cesse d'approfondir son talent, film après film, à mesure que ses personnages gagnent en maturité. Du Philip Marlowe du Grand Sommeil, au héros d'African Queen, en passant par La Comtesse aux pieds nus, Bogart imprime sa marque à son époque.