Gymnase et dressage
Depuis la rédaction de Gymnase et Dressage et la publication de sa deuxième édition, onze ans se sont écoulés au cours desquels, le travail quotidien de chaque cheval m'a confirmé dans l'eÎllence insurpassée des règles coulées en 1731 dans " l'Ecole de Cavalerie " par La Guérinière et de leur philosophie merveilleusement exprimée : " Les principes, au lieu de s'opposer à la nature, doivent servir à la perfectionner par le secours de l'art ". Chaque instant vécu à cheval, j'ai rendu hommage à la mémoire du Maître Nuno Oliveira disparu voici onze ans. Restaurateur de l'âge d'or de l'art équestre et subtil révélateur du meilleur de l'héritage bauchériste, il en fit la synthèse qu'il désignait lui-même comme l'équitation classique de tradition française. Dans cette période, j'ai été amené à exercer régulièrement un enseignement de haut niveau tant auprès des écuyers du Cadre Noir à l'Ecole nationale d'équitation que chez moi et à l'étranger avec des cavaliers de tous horizons. J'ai maintes fois perçu combien l'oubli des principes classiques expliquait la réelle dégradation de l'équitation de base. La volonté des responsables de la formation des cadres de l'équitation d'en faire des animateurs plus que de fins techniciens produit une génération cruellement dénuée de moyens que beaucoup d'élèves, soucieux de perfectionnement, attendent d'eux. Cette démagogie, quasi politique, pose un réel problème à tous ceux qui aspirent à une formation sérieuse dans les centres équestres où ils se présentent. Enfin, sur le plan de la recherche que je n'ai cessé de poursuivre, un élément nouveau m'a fait reprendre le paragraphe consacré à l'extension et à la descente d'encolure. Cette nouvelle édition me permet de livrer cette étude à tous les insatisfaits des rênes allemandes et des " tractions vers le haut pour faire tirer vers le bas ".