Et qu'on m'emporte
Emma va mourir, elle se sait condamnée et ne regrette rien. Sinon qu’il lui a fallu en arriver là où elle est pour comprendre combien elle aimait sa fille. Et pourtant elle l’a abandonnée pour se remarier et surprotéger son dernier enfant Tom. Elle l’a laissée dériver sans jamais faire un geste pour l’aider. Refusant le rôle maternel, invoquant son droit à la liberté et au plaisir (elle avait 30 ans en 1968 et la jouissance comme seul défi). Sans emphase ni autocompassion, Emma se raconte une dernière et peut-être une première fois, elle raconte comment elle n’a pas su aimer, et cet amour prend la forme d’un caillou rose, celui que lui a offert sa fille après avoir, enfant, failli se noyer dans une rivière, et qui pour elle devient désormais une obsession…