L'ennemi juré de Chlorophylle, l'ancien chef des rats noirs, Anthracite, est sorti de la bouilloire (pardon, de la prison) où il était à juste titre gardé en captivité.

Paradoxalement, c'est un de ses ennemis qui a délivré Anthracite, mais pour lui dérober son arme ultra-secrète grâce à laquelle il deviendra tout-puissant. C'est mal compter avec la ruse d'Anthracite que nous retrouverons, en pleine fureur vengeresse, cherchant à détruire Chlorophylle et ses amis, avec l'aide de son arme secrète et secondé par la bande de mécréants dont il a pris la tête.

Chef d’œuvre de Raymond Macherot (1924-2008), Chlorophylle présente un univers animalier créé pour Le Journal de Tintin en 1954 qui ne doit rien à personne. D’une grande clarté en dépit d’intrigues complexes à la construction maîtrisée, les personnages y sont parfaitement typés et offrent de nombreuses aventures qui continuent à ravir les plus jeunes. On retrouve dans cette planche nos deux héros, Chlorophylle – grimé en hérisson pour la circonstance – et Minimum, prêts à s’élancer dans une nouvelle aventure. Cette seconde histoire, parue dans Le Journal de Tintin en 1955, a fait l’objet d’une édition cartonnée et toilée d’autant plus appréciée par les collectionneurs que les couleurs d’origine ont été restaurées. Si le dessin de Macherot est simple, il n’est jamais schématique : quand il dessine la campagne, la faune et la flore, c’est avec une parfaite connaissance de son sujet. Dans le bosquet et l’arbre que l’on retrouve autour de la mare, chaque détail est juste, savamment observé et retranscrit, conférant à Chlorophylle une touchante authenticité.

Chlorophylle est une série de bande dessinée créée par le Belge Raymond Macherot en 1954 dans Le Journal de Tintin. Celui-ci a animé la série jusqu'en 1965 avant de lancer dans Spirou Sibylline, qui reprend l'univers animalier de Chlorophylle ainsi que la poésie de ses aventures et de ses dessins mais chez un autre éditeur. Après cette date, différents auteurs mettront en scène l'univers de Chlorophylle.