Embrassons-nous
Annie Saumont n'a pas attendu qu'on les appelle les " exclus " pour s'intéresser à ceux auxquels la société ne veut pas accorder une place, une liberté, un espace, si précaires soient-ils. De nouvelle en nouvelle, depuis des années, elle leur a rendu la vie, elle leur a restitué une parole : de l'humour, de la cruauté, du désir de vengeance. Bref, tout ce qui sauve du désespoir d'exister pour rien [...] Chez elle, les enfants ne sont pas " mignons ", les pauvres ne sont pas gentils, les marginaux n'implorent pas humblement assistance. Ils ne demandent pas à être tolérés, ni même reconnus. Ils s'affirment. Ils encombrent.