Délires
Ce livre s'appelle Délires. Délires avec un S. Cette lettre en soi n'a rien d'antipathique. Elle prend ici un petit air de pluriel qui ne laisse pas d'inquiéter. Encore s'il s'agissait de délires amoureux. L'homme et la femme n'en sont pas à quelques délires près, paraît-il ; et dix S conviendraient mieux qu'un seul. Mais, dans les deux récits qui suivent, il est question du vrai délire, celui que les dictionnaires sérieux définissent par l'expression : perdre la boule. " (André Baillon) Avec Délires, sans doute le plus fulgurant des récits qui constituent la matière clinique de sa bibliographie (Un homme si simple, Chalet 1 et Le perce-oreille du Luxembourg), André Baillon se risque au plus près des frontières de la folie. Humour et souffrance s'y côtoient dans une voix singulière qui place son oeuvre parmi les plus importantes du 20' siècle.