Ce qu'il reste de nos rêves
Brillant programmeur à la vision politique acérée, pour les pionniers du web, Aaron Swartz est un génie, pour les progressistes un sauveur, pour les autorités américaines, l'homme à broyer.
Internet, miroir aux alouettes dans lequel l'humanité se noiera, doit rester un outil de contrôle des populations. Il faut arrêter Aaron. Pris en tenaille sur Lee Street, il tombe de vélo, se retrouve couché sur le capot, mains dans le dos, ferré comme un criminel.
Le gouvernement dégaine l'arme nucléaire : trente-cinq ans de prison, un million d'amende, l'interdiction de toucher à un ordinateur à vie.
Aaron refuse toute négociation, veut un procès, laver son honneur et exposer l'injustice. Il est retrouvé pendu dans sa chambre à Brooklyn, à quelques semaines de l'ouverture de son procès, le 11 janvier 2013.