Capitaine frites
Arthur Chevillard est un biologiste spécialiste des poissons. Il a fui la France et sa femme et bosse dans un pays africain imaginaire, le Konghia. Il vit dans une capitale baroque et, plus profondément encore, dans l’univers des expats. Il a été missionné par Motal, une multinationale du pétrole. Depuis des années, Motal se servait dans le garde-manger de l’Afrique en laissant, après son passage, la cuisine dans un état dégueulasse. L’ONU lui avait demandé de faire le ménage et de compenser un peu pour chacun des pots cassés, en instaurant une sorte de balance écologique : « Tu casses un truc, t’en répares un autre. – 1 + 1 = 0. Comme ça on est bon. OK pour toi ? » Cette fois-ci, l’idée était de faire venir un poisson d’Amazonie pour peupler le fleuve local d’une source alimentaire : le pirarucu, le plus grand poisson d’eau douce. Évidemment rien ne se passe comme prévu pour notre héros et ses acolytes locaux qui portent tous un patronyme d’empereur romain (lubie d’un ex-président) - s’entremêlent un président domicilié dans une tour non finie, une bande d’insupportables rastas blancs joueurs de djembé, un Indien d’Amazonie cartésien, des miliciens durassiens… Et tout vire au cauchemar à l’arrivée de Morgane, son ex, folle dingue, venue faire de sa vie un enfer sous les tropiques !